Découvrez les témoignages de Véronique Allison, Sara Naam et Mahamadou Douaré qui nous racontent ce qui les a motivés à s’inscrire au programme de maîtrise en gestion des services de santé ainsi que leurs parcours professionnels à la suite de l’obtention de leur diplôme. Ces témoignages vous feront découvrir le quotidien professionnel de ces trois diplômés, leurs expériences et les perspectives d’avenir. Véronique Allison est conseillère en ressources humaines en dotation opérationnelle pour le Service correctionnel du Canada, Sara Naam est consultante en recherche pour le Réseau de santé Vitalité et Mahamadou Douaré est directeur de l’inscription au registre du Collège des médecins et chirurgiens du Nouveau-Brunswick.
« Il n’y a jamais une journée qui est pareille. Même si j’ai toujours mes dossiers à traiter, ce qui est intéressant avec mon emploi, c’est que je suis toujours là aussi pour mes clients et pour mes collègues, pour vraiment aider à traiter toutes sortes de situations urgentes qui peuvent survenir au cours d’une journée. Il n’y a jamais une situation qui se ressemble, ce qui m’amène à toujours être à l’avant-garde et à trouver des solutions qui sont innovatrices. Ça rend les journées très excitantes ! »
Véronique Allison
Conseillère en ressources humaines - Dotation opérationnelle
Service correctionnel du Canada
« Les compétences ou les valeurs qui sont très importantes pour le développement de ma carrière c’est premièrement l’interdisciplinarité. C’est le fait d’avoir les personnes clés autour de la table, dans la prise de décision pour justement prendre les bonnes décisions. C’est aussi d’avoir une approche de leadership participative qui est basée sur l’écoute, basée sur la flexibilité et l’ouverture, mais aussi d’avoir une approche centrée sur le patient et de l’emplacement du patient. »
Sara Naam
Consultante en recherche
Réseau de santé Vitalité
« Je dirais que le programme est essentiel pour pouvoir entrer dans le milieu de la gestion des services de santé. Ça m’a personnellement beaucoup aidé, surtout au travers de mon expérience de stage. J’ai pu comprendre comment le milieu de gestion fonctionne en santé, et ça m’a permis aussi de m’y intégrer progressivement, de faire du réseautage et de connaître les bonnes personnes pour pouvoir avancer. Surtout pour moi qui viens de l’international, ça m’a beaucoup aidé à comprendre comment le système de santé canadien fonctionne. »
Mahamadou Douaré
Directeur de l’inscription au registre
Collège des médecins et chirurgiens du NB
Avril 2023 – Le congé de Pâques est l’une de ces pauses momentanées dans l’année universitaire qui me donnent le temps de remettre les choses en perspective. En fin de semaine, je repensais à tous ces choix que j’ai dû faire afin de reprendre mes études et de l’impact qu’ils ont eu sur ma vie. Car oui, il est vrai que travailler et étudier nous forcent à faire des choix. Voilà pourquoi j’aimerais vous raconter les choix qui m’ont permis de conjuguer mon emploi d’infirmière immatriculée et mes études de maitrise pour devenir infirmière praticienne.
Mon envie de devenir le principal fournisseur de soins de santé primaire de mes patients m’est venue il y a tellement longtemps, que nous allons sauter quelques années et aller tout de suite en automne 2021, lorsque j’ai pris la décision de m’inscrire à la maitrise. À ce moment-là, je me posais plusieurs questions. La réalité était que la maitrise qui m’intéressait s’offrait pour le moment uniquement à temps partiel et à distance. Cela impliquait alors que je devrais travailler, financer mes études et étudier. Cela me semblait énorme et j’étais alors consciente que j’embarquais les deux pieds joints dans un processus de quelques années. Mais bon, être infirmière praticienne était mon but ultime de carrière depuis mon bac et j’avais le goût de me lancer de nouveaux défis.
J’ai alors débuté mon premier cours à la suite de mon admission dans le programme et j’ai rapidement fait face à la réalité et aux exigences à satisfaire. Pour être franche avec vous, il m’a fallu quelques semaines d’adaptation. Des choses banales comme me réhabituer avec la technologie me rendaient anxieuse. De plus, c’est dans ce premier cours que j’ai réalisé que lorsque j’aurais mon diplôme d’infirmière praticienne, je serais le principal pourvoyeur de soins de santé de mes patients. Cela implique que je devrais me fier sur mes connaissances et les expériences acquises, ce que je comprenais, mais je n’en avais peut-être pas suffisamment pesé l’importance. J’ai pris conscience que je ne voulais pas seulement comprendre la matière, mais la maitriser pour que mes futurs patients puissent avoir confiance en moi. Afin d’atteindre ce niveau, il me fallait alors non seulement étudier, mais également faire passer mes études en priorité.
J’ai alors changé de poste comme infirmière immatriculée afin de diminuer ma charge de travail et d’avoir la flexibilité d’adapter mon horaire en fonction de mes cours. Cela voulait également dire qu’il me fallait couper à plusieurs endroits dans mon budget. J’ai également dû mettre de côté des activités et des passe-temps afin de recentrer mon temps sur les éléments prioritaires. Cependant, ces changements n’ont pas seulement eu un impact sur moi, mais également sur ma famille et mes relations avec mes proches. Je n’ai jamais été du genre à choisir la facilité, mais pour quelques secondes, je me suis demandé si j’étais prête à tout cela. Avec du recul, j’ai l’impression d’avoir fait tous ces choix en oscillant entre le doute et la motivation d’atteindre mon but. Ces choix, je les décrirais à l’heure actuelle comme ayant été pris un par un et de façon instinctive. Je crois que la clef, c’est l’équilibre. Il faut trouver un équilibre entre notre vie professionnelle, personnelle et sociale.
Par ailleurs, l’encadrement du programme de maitrise d’infirmière praticienne est remarquable et la compréhension de la part des professeurs se ressent. Également, travailler dans le même domaine que mon futur emploi stimule mon apprentissage et développe mon jugement critique. Aussi, mes proches me soutiennent et me poussent à me dépasser. Ce retour aux études m’a fait comprendre l’importance de certaines personnes dans ma vie et je tiens à remercier spécialement mes proches qui, par leur présence et leur soutien, me permettent de devenir fièrement la professionnelle que je souhaite.
Bref, si vous me demandez si c’est facile d’étudier et de travailler 30 à 40 heures par semaine, je serai honnête avec vous et je vous dirai que non, car les études de deuxième cycle, comme celles de premier cycle, comportent leur lot d’avantages et de défis. Ce sont des choix… Heureusement, il est maintenant beaucoup plus simple pour moi de jongler entre le travail, les études, ma vie sociale et ma santé mentale et physique et je ne regrette pas une minute les choix que j’ai faits. Je suis fière de l’infirmière immatriculée que je suis, de l’étudiante que je suis et de l’infirmière praticienne que je deviens.
P.-S. - N’hésitez pas si vous avez des questions!
Stéphanie Brideau, future infirmière praticienne
7 septembre 2021, 1er jour d’école pour les enfants, retour aux bancs universitaires pour moi. Après 9 ans loin des livres et des blocs-notes, me revoilà debout devant les portes de la faculté, me demandant si je serai capable de replonger dans cet univers que j’avais depuis si longtemps oublié. Un mélange d’excitation et de crainte m’envahit, excitée à l’idée de faire de nouvelles rencontres, mais inquiète face à la nouvelle aventure dans laquelle je m’apprête à m’embarquer. Car oui, il s’agit bien d’une aventure pour moi, médecin, maman, originaire du Liban, étrangère à tout le système de santé de la province et du pays, et surtout très éloignée de l’univers de la gestion. Et je n’ai pas tort. La première session, je tente tant bien que mal de jongler avec les travaux universitaires, les tâches ménagères, les activités des enfants et les défis de la vie. Mais au bout d’un moment, me voilà replongée dans les lectures, je prends le rythme des cours, j’organise mieux mon temps et je prends goût à ma nouvelle vie. Je commence alors à me passionner pour la gestion de la santé, et ce sentiment ne cesse de croitre avec chaque nouvelle lecture que je fais et chaque nouveau sujet que nous abordons dans les salles de classe. Les professeurs par leur disponibilité, leurs remarques, leurs explications et leur présence constituent un soutien sans faille à ma réussite, et nous nous soutenons tant bien que mal entre nouveaux amis.
Au fil des mois, je me retrouve de plus en plus engagée dans la vie universitaire et auprès de mes collègues. D’une nouvelle étudiante un peu perdue au milieu du hall du Pavillon Léopold-Taillon, à la recherche d’aide et de conseils, je deviens moi-même mentore, représentante des étudiants et ambassadrice auprès du CNFS. Je trouve du plaisir et de la fierté à servir au sein de l’Université de Moncton, cet établissement qui m’a redonné goût aux études, et qui m’a permis de me projeter concrètement dans un avenir professionnel qui n’est plus très loin désormais.
7 septembre 2021, je n’ai pas vraiment confiance en moi, je me pose 100 questions, je remets 1000 fois en doute mon choix de suivre cette maitrise à temps plein. Est-ce que changer de carrière est la bonne décision à prendre? Ne serait-il pas plus facile de laisser tomber ? Est-ce que ça vaut la peine de m’embarquer dans cette aventure dont je ne vois pas le bout? Est-ce que ma famille comprendra les nouvelles responsabilités qui s’imposent à moi?
Aujourd’hui, le 17 janvier 2023, à l’aube de l’obtention de ma maitrise, je peux affirmer, sans l’ombre d’un doute, que si je revenais 2 ans en arrière, je referais les mêmes choix et je suivrais le même parcours.
J’ai quitté mon pays natal, pour suivre mon conjoint les yeux fermés vers un pays dont je ne connaissais que le nom. J’ai quitté ma maison, mon travail, ma profession, mes amis pour fonder une famille sur une terre où il fait bon vivre. J’ai rêvé, je me suis lancée dans l’inconnu, j’ai fait confiance à la vie, et je ne regrette rien ! Je viens de me découvrir une passion, dont j’ignorais l’existence il y a encore quelques mois. Une passion qui ne cessera de me pousser à donner le meilleur de moi-même, quelles que soient les circonstances. Car l’obtention de ma maitrise ne sera que le début d’un cheminement que je souhaiterais ambitieux et fructueux…
Garde l’esprit ouvert, tu ne sais pas ce que la vie te réserve. Elle est pleine de surprises, fonce, ne crains pas l’inconnu. Qui sait? Peut-être qu’un jour, tu pourrais changer le monde. Mais commencer par changer son petit monde, c’est déjà suffisant!
Jennifer Hakim, étudiante à la maîtrise en gestion des services de santé
Pour la plupart, après l’école secondaire vient l’université. La transition se fait sans même y penser. Le programme d’études est décidé depuis un long moment déjà et il ne reste qu’à entamer cette nouvelle aventure.
Pour ma part, même si j’ai eu la chance de toujours bien réussir à l’école, je voyais l’université comme un privilège. Comme la plupart des gens, j’avais déjà réfléchi à mes intérêts d’études après le secondaire. Après m’être arrêtée sur le programme de nutrition, la journée d’inscription arriva. Je me souviendrai toujours de cette journée et le sentiment de fierté et d’anticipation qui m’habitait. Toutefois, je comprenais le privilège que j’avais de poursuivre mes études dans un domaine qui me passionnait autant.
Aller à l’université peut impliquer de poursuivre ses études à l’extérieur de sa ville, et ce fut mon cas. Après avoir étudié un an au campus d’Edmundston, c’est-à-dire à proximité de la maison, je devais maintenant poursuivre trois années au campus de Moncton.
Même si mon séjour à l’université a été largement consacré à des fins de semaine d’étude, des examens, des projets et des évaluations, je me rappelais sans cesse la chance que j’avais de poursuivre mes aspirations.
Pour parvenir à mes fins, j’ai travaillé tous les étés, j’ai fait des demandes de prêts, j’ai reçu des bourses et j’ai économisé pour en être où je suis aujourd’hui. Cette année, j’en suis à ma dernière année à l’université. Je poursuis un internat de dix mois à l’hôpital régional de ma ville (eh oui, je suis de retour à Edmundston!) et je travaille à temps partiel. Je suis fière de mon parcours.
Vous comprendrez maintenant pourquoi je suis tellement reconnaissante envers l’université, qui en plus de m’offrir des études passionnantes, m’a permis de développer des compétences qui me seront utiles autant dans mon parcours professionnel que personnel. Avec ce nouveau bagage en mains, je sens vraiment que l’avenir m’appartient!
Karianne Cloutier, étudiante en 5e au baccalauréat ès sciences (nutrition) avec internat.
Camille (à droite) sous la supervision de Jessie Brochu, chargée d'enseignement clinique.
Partie 2 de 2 : (cliquez ici pour voir la partie 1)
Le 25 novembre 2022
- 11 h 45 - Mon cours de cet avant-midi est terminé. Je pars pour l’hôpital pour faire mon affectation. Cette semaine en plus de mes devoirs habituels, j’ai un gros devoir qui s’ajoute en lien avec mon stage, le « McGill » (future étudiante ou futur étudiant, préparez-vous à en entendre beaucoup parler)!
- 12 h 30 – Je suis de retour à la maison et j’ai toute l’information pour pouvoir commencer mes devoirs. Comparativement à la semaine 2, le patient qui m’a été affecté a moins de médicaments et d’antécédents, alors je ne devrais pas trop finir tard ce soir!
- 15 h 30 – Déjà terminé! En regardant les deux premières semaines, ça va maintenant beaucoup plus vite à faire mes préparations précliniques. Comme j’ai terminé tôt et que je n’ai pas d’autres devoirs, je vais prendre le reste de la journée pour aller voir mes amies et prendre du temps pour moi.
Le 26 novembre 2022
- 6 h 50 – Déjà dans le stationnement, j’ai très hâte d’entamer cette avant-dernière semaine de stage!
- 11 h 30 – L’heure du diner. La matinée s’est très bien passée, je suis vraiment plus confiante pour entreprendre la routine du matin et je suis déjà beaucoup plus rapide que les semaines précédentes. Au début de chaque stage, je crois que plusieurs étudiants/étudiantes sont vraiment stressés et peuvent même remettre en question leur choix de carrière. En tout cas, c’est clairement mon cas à chaque fois. Mais cette semaine, en prenant conscience de mes progrès et apprentissages, je peux clairement affirmer que je suis dans le bon domaine. Bref, je me suis stressée pour rien!
- 17 h 30 – Une autre journée de terminée! Aujourd’hui, je n’ai pas vraiment fait de technique, mais j’ai surtout passé beaucoup de temps avec mon patient et dans la paperasse pour m’avancer sur mon gros travail. J’ai un peu de devoirs à faire pour m’avancer dans mon McGill, mais rien de trop long. Je vais quand même pouvoir profiter de ma soirée!
Le 27 novembre 2022
- 6 h 50 – La dernière journée de la semaine 3 commence!
- 11 h 30 – L’avant-midi fut un peu plus occupé qu’hier. Déjà ce matin, j’ai assisté à un changement de pansement et j’ai fait une injection sous-cutanée.
- 17 h 30 – Terminé pour cette semaine! Cette après-midi, j’ai vu une installation de Foley, deux changements de pansement et plein d’injections. Encore une belle semaine qui vient de se terminer. J’ai déjà hâte à la semaine prochaine, mais je suis un peu nostalgique à l’idée que le stage prendra bientôt fin.
Le 2 décembre 2022
- 11 h 45 – Comme chaque avant-midi depuis les 3 dernières semaines, je me dirige à l’hôpital pour faire mon affectation. La dernière pour cette session!
- 16 h 00 – Fini la préparation pour demain! J’avais de la recherche sur 30 médicaments et 10 antécédents, mais comme je suis plus habituée qu’à la semaine 1, je termine beaucoup plus vite (rappelons que la première semaine, j’avais seulement terminé vers 23 h ;))!
Le 3 décembre 2022
- 7 h 00 – L’avant-dernière journée commence!
- 11 h 30 – Une journée occupée m’attend, j’ai fait 2 injections et vu une transfusion de sang dans ce peu de temps.
- 17 h 30 – En effet, ce fut une journée bien occupée au département. J’ai vu plein de nouvelles choses et mis en pratique quelques techniques que j’ai apprises en laboratoire (injection, pansement, surveillance de l’oxygénothérapie, etc.).
Le 4 décembre 2022 – Dernière journée clinique
- 7 h 00 – Je suis arrivée à l’hôpital et c’est officiellement ma dernière journée clinique! C’est un mélange d’émotions, contente d’avoir terminé, mais aussi triste que ce soit fini.
- 17 h 30 – Beaucoup de techniques encore aujourd’hui. J’ai fait 2 injections, un changement de pansement d’une néphrostomie et j’ai vu une autre transfusion de sang. C’est officiellement terminé et je suis très reconnaissante pour les apprentissages des 4 dernières semaines. J’ai déjà hâte à mon prochain stage, j’ai clairement eu la « piqûre » pour les soins infirmiers!
Comme le mentionne mon titre, c’était la première fois que je me retrouvais soignante et non soignée. Cette expérience de 4 semaines m’a permis de voir d’un autre œil ce que c’est d'être à l’hôpital… J’admire et je remercie tout le personnel soignant pour leur travail formidable. Merci à ma monitrice clinique, mes collègues étudiantes et tout le personnel du département qui m’ont transmis leur passion pour les soins infirmiers!
Camille Bezeau
Étudiante de 2e année au baccalauréat en science infirmière
Découvrez l’équipe d’ambassadrices chargée de mettre en valeur les programmes de santé ciblés par le CNFS – Volet Université de Moncton cette année! Pour mener cette campagne de séduction, les ambassadrices susciteront l’intérêt des futurs étudiants en expliquant pourquoi elles ont choisi d’étudier en santé, en racontant une expérience de stage ou en partageant avec eux des tranches de leur vie étudiante… Bref, tout pour donner le goût de considérer des études menant à une carrière en santé!
Avec les importantes pénuries de personnel dans ce secteur, les possibilités d’emploi sont abondantes et tout aussi valorisantes les unes que les autres!
Faites connaissance avec nos ambassadrices sans plus tarder! Qui sait, elles vous aideront peut-être à déterminer si vous êtes fait(e) pour une carrière en santé?
Cathie Cyr, étudiante de 4e année du baccalauréat en science infirmière
Campus d'Edmundston
Suivez Cathie sur Instagram : @cathie3131
Camille Bezeau, étudiante de 2e année du baccalauréat en science infirmière
Campus de Shippagan
Suivez Camille sur Instagram : @camillebezeau
Karianne Cloutier, étudiante de 5e année du baccalauréat en nutrition
Campus de Moncton
Suivez Karianne sur Instagram : @karianne_cloutier
Aurore D’Amario, étudiante de 4e année du baccalauréat en travail social
Campus de Moncton
Suivez Aurore sur Instagram : @aurore.damario
Mélissa Frenette, étudiante de 2e année de la maîtrise en travail social
Campus de Moncton
Suivez Mélissa sur Instagram : @melissafrenette08
Stéphanie Brideau, étudiante de 1re année de la maîtrise – infirmière praticienne
Campus de Moncton
Jennifer Hakim, étudiante de 2e année de la maîtrise en gestion des services de santé
Campus de Moncton
Megan Pallister, étudiante de 4e année au doctorat professionnel en psychologie (psychologie clinique)
Campus de Moncton
(en photo seulement)
Ambassadrice depuis 4 ans, Megan encourage les futurs étudiants à découvrir leur passion. Elle sait par expérience que cette exploration peut parfois prendre du temps, mais elle est persuadée que cela en vaut la peine!
Suivez Megan sur Instagram : @megan_cnfs
Voici un petit journal qui racontera les 4 semaines de mon tout premier stage en milieu hospitalier. ** pour les futurs étudiants, n’ayez pas peur en voyant les dates de mon journal. Oui je fais mes stages en week-end, mais c’est par choix, habituellement c’est la semaine ;) **
Partie 1 de 2 :
Semaine 1
Le 11 novembre 2022
- 22 h 30 - C’est la veille de ma toute première journée clinique en milieu hospitalier. Ma boite à lunch est terminée, mon sac est prêt et mes documents sont imprimés! Ce n’est pas trop pire – ma première journée en est une d’orientation et par la suite on m’affecte à un patient. Cependant, je ne dois pas trop me coucher tard. L’alarme sonnera à 5 h 30 demain matin…
Le 12 novembre 2022
- 6 h 45 - Je suis dans le stationnement de l’hôpital, c’est ma première journée clinique de l’année et l’anxiété est au rendez-vous!
- 11 h 30 - Pause diner. Durant l’avant-midi, j’ai fait le tour de l’hôpital avec ma monitrice pour m’orienter. Nous nous sommes ensuite dirigées vers le département où je vais passer les quatre prochaines semaines. Mon niveau de stress est descendu. Jusqu’à maintenant, ça se passe très bien! Après le diner, je vais rencontrer mon patient de la semaine et je vais me familiariser avec le département. Pas si mal comme première journée!
- 17 h 30 – Je suis de retour chez moi. Cependant, la journée n’est pas terminée. J’ai une tonne de devoirs à faire en lien avec les antécédents de santé de mon patient afin de bien comprendre sa médicamentation et la raison de son admission. Je dois m’assurer de bien connaitre sa situation de santé pour être bien préparée. Cela me permettra d’assurer des soins de qualité et sécuritaires.
- 23 h 30 – Enfin terminé mes devoirs! C’est maintenant l’heure de dormir.
Le 13 novembre 2022
- 6 h 55 - Je suis à l’hôpital et prête à commencer ma journée. Mon travail est complet et je suis très confiante pour amorcer ma journée.
- 11 h 30 - Pause diner. Mon avant-midi s’est très bien passé. J’ai pris les signes vitaux de mon patient et fait son évaluation initiale. Ça s’est très bien passé, mais j’étais un peu angoissée au sujet des nouveaux documents avec lesquels je devais me familiariser. Cet après-midi, je dois mettre en application de nouvelles techniques que j’ai apprises lors de mes laboratoires pratiques à l’université. Une autre journée, un autre succès!
- 18 h 30 - Ma première semaine clinique est maintenant terminée! Demain, je dois terminer mes devoirs en lien avec mes deux journées cliniques, mais sinon la première semaine est déjà terminée! J’ai vu plusieurs nouvelles choses et j’ai adoré mon expérience. Au début, j’étais vraiment stressée et puis maintenant, j’ai déjà hâte à vendredi prochain pour commencer ma deuxième semaine de stage.
Semaine 2
Le 18 novembre 2022
- 11 h 45 – Mon cours est terminé, maintenant je dois me diriger à l’hôpital pour faire mon affectation*. Étant donné que je serai en milieu clinique pour des relais de 10 h les deux prochains jours, je dois me préparer. Comparativement à la semaine passée, je dois aller à l’hôpital prendre l’information de mon patient la veille de mon relais afin de me préparer adéquatement. La semaine passée, la première journée en était une d’orientation, alors nous avions seulement notre affectation le jour même, mais pour le reste du stage, je dois m’y rendre la veille. (*Affectation : notre monitrice clinique nous désigne un patient que nous allons avoir pour la durée de nos relais de la semaine. Chaque semaine, nous changeons de patient.)
- 13 h 00 – De retour à la maison, j’ai pris en note toutes les informations nécessaires (médicaments, antécédents, diagnostic, etc.) pour commencer ma recherche et ma planification en préparation de mes deux prochaines journées cliniques. Un long après-midi de devoirs m’attend, je dois rechercher 32 médicaments, 15 antécédents et préparer une démarche de soins!
- 20 h 00 – J’ai terminé mes devoirs, enfin! La journée de préparation préstage est toujours une très grosse journée de travail, mais elle est nécessaire pour assurer une bonne préparation et une pratique sécuritaire avec notre patient.
- 21 h 30 – Toutes mes choses sont prêtes pour demain, alors il est maintenant temps de dormir pour être en forme pour demain! Mon relais commence à 7 h 30.
Le 19 novembre 2022
- 7 h 00 – Déjà à l’hôpital ! J’aime être en avance pour vérifier s’il y a eu évolution dans la situation de mon patient depuis la veille. Arrivée au département, j’ai appris que mon patient n’était plus là. C’est toujours un peu déstabilisant comme situation, car nous prenons beaucoup de temps à nous préparer la veille, mais c’est quelque chose que nous ne pouvons pas contrôler. Je n’ai donc plus de patient et je reçois une nouvelle affectation sans rien connaitre de mon nouveau patient. C’est stressant comme situation, mais comme je suis arrivée en avance, j’ai 30 minutes à faire de la recherche sur mon nouveau patient pour mieux le connaitre avant de commencer mon relais. Être ponctuelle et organisée m’a aidée à surmonter le défi de cette journée, car j’ai quand même réussi à faire de la recherche avant de commencer. Alors, mon meilleur conseil lors des stages serait d’arriver en avance, comme ça, si ça vous arrive, vous serez quand même prêt(e) à commencer votre journée!
- 17 h 30 – Une autre journée de finie! J’ai encore vu plusieurs choses intéressantes et j’ai administré ma toute première injection!! Je m’en vais maintenant à la maison avec une liste de devoirs à faire. Un nouveau patient m’attend. Puisque j’ai eu un nouveau patient inattendu aujourd’hui, je dois reprendre ma recherche et mes devoirs tout comme pour mon affectation originale.
- 21 h 00 – Devoir terminé ! Mon nouveau patient avait le même diagnostic que celui que j’étais censée avoir. Puisque les deux cas se ressemblaient, cela a été simple de faire ma préparation pour demain.
- 6 h 00 – L’alarme sonne. Chaque matin, avant de nous rendre à l’hôpital, nous devons nous faire une petite autoévaluation pour vérifier si nous avons des symptômes de la covid. Comme ce sont des stages en milieu hospitalier où nous sommes entourés de gens malades, nous devons être vigilants en ce qui concerne nos symptômes. Je n’ai donc pas pu me présenter en milieu clinique, car j’avais quelques symptômes… J’ai donc informé ma monitrice et toutes les personnes-ressources de la situation. Plus tard dans la journée, j’ai dû aller passer un test PCR de la covid et attendre le résultat avant de pouvoir retourner en stage.
- Je n’ai pas la covid! Je peux donc reprendre ma formation à la prochaine journée prévue à l’horaire, c’est-à-dire le 25 novembre.
Partie 2 à venir. Restez à l’affût!
Camille Bezeau
On se fait souvent dire par les anciens étudiants que la quatrième année en science infirmière, c’est la meilleure. Selon eux, c’est l’année la plus amusante et aussi celle qui passe le plus rapidement sans qu’on s’en aperçoive. Pour ma part, j’ai seulement deux mois de complétés et je peux vous confirmer que ce qu’ils disent est vrai! Dans l’espace de deux mois, j’ai terminé un cours et un stage. Je suis aussi en amour avec les soins infirmiers qu’au début quand j’ai commencé mon baccalauréat. Sauf que maintenant, je crois avoir trouvé ma voie au travers d’un stage qui m’a fait vivre l’expérience d’une vie. Dans le cadre de ce stage, nous devions aller passer deux jours à l’urgence et deux jours aux soins intensifs. Pour être honnête, je crois n’avoir jamais été aussi stressée pour un stage! Maintenant que je l’ai terminé, j’aimerais y retourner! Voici pourquoi : durant mon passage dans ces deux départements de soins critiques, j’ai eu la chance de pratiquer plusieurs techniques, comme l’insertion d’une canule intraveineuse, des prises de sang, la préparation de médicaments intraveineux et bien plus. Cependant, ce qui m’a vraiment marquée durant cette expérience est le fait que j’ai pu assister à un arrêt cardio-respiratoire. J’ai pu pratiquer la RCR et administrer des médicaments que je n’aurais probablement jamais donnés dans d’autres départements en tant qu’étudiante. J’ai également pu observer le médecin faire une intubation endotrachéale. L’infirmière avec qui j’étais jumelée m’expliquait au fur et à mesure ce qu’il se passait et me disait quoi faire. Je suis très reconnaissante d’avoir eu la chance d’assister et de participer à cette procédure que peu d’étudiant(e)s ont la chance de voir. J’ai énormément appris de cette expérience. De plus, tout le personnel était très gentil et inclusif et ils ont su me transmettre la « piqûre » pour les soins critiques!
Cathie Cyr, étudiante de 4e année en science infirmière
Salut à toutes et tous! Je m’appelle Mélissa Frenette et j’ai 24 ans. Récemment diplômée du baccalauréat en travail social, je suis de retour cette année pour ma deuxième rentrée d’automne à la maîtrise dans le même domaine à l’Université de Moncton! Je suis ici aujourd’hui pour vous partager une réflexion éclairante sur mon parcours.
Nous sommes nombreux à nous engager dans le baccalauréat en travail social avec le désir primaire d’aider les autres et de faire une différence. En tout cas, c’était bien le mien. Toutefois, de plus en plus, le discours véhiculé est de, tout d’abord, prendre soin de soi. On nous dit; « Pensez à vous », « Écoutez-vous », « Connaissez vos limites », « Apprenez à dire non », etc. Pendant longtemps, je me suis sentie déchirée par ces propos, parce que n’était-on pas en travail social pour penser aux autres, et non à soi? N’était-on pas là pour saisir les opportunités, donc dire oui, oui, oui et faire une différence? Mais alors, au fil du temps, des expériences de stages, des rencontres avec les professeur(e)s et les superviseur(e)s en formation pratique, j’ai compris ce qui me semble maintenant évident.
Il faut tout d’abord apprendre à se connaître soi-même pour être en mesure d’aider les autres. Dans cette optique, deux mots reviennent souvent dans la formation en travail social : conscientisation et sensibilisation. À vrai dire, il est presque essentiel d’être conscient(e) du monde qui nous entoure et des problématiques sociales, mais on se doit avant tout d’être conscient(e) de nous-même et de nos réactions face à ce monde. Il faut être sensible à notre environnement, mais sensible aussi à la petite voix à l’intérieur de nous qui crie haut et fort. Je crois que cela fait partie de notre devoir en travail social de comprendre ceci afin d’être en mesure de faire le pont et de maintenir la connexion qui nous unit les un(e)s aux autres.
Tout compte fait, ce n’est pas de penser qu’à soi. C’est plutôt de penser à soi, donc connaître ses forces et ses limites, pour être en mesure de penser aux autres. Sans cette première étape cruciale, qui fait nécessairement partie de la formation en travail social, il nous serait impossible de comprendre notre potentiel. Il nous serait impossible de connaître nos limites, limites sans lesquelles il deviendrait parfois plus néfaste que bénéfique d’intervenir. C’est alors de se donner la permission de prendre quelques années de notre vie pour apprendre, comprendre, grandir et ensuite recevoir un diplôme contribuant à nous aider à faire une différence. Enfin, c’est de prendre le temps de penser à nous afin de pouvoir par la suite être un peu plus altruiste (It’s to be selfish to be able to be selfless). Et c’est peut-être le fait que nous oublions parfois ce deuxième segment, nous servir de nos connaissances de nous-même pour aider les autres, qui nous laisse vide et en quête de sens et d’appartenance. Nous sommes nés pour contribuer, pour nous entraider, pour avancer ensemble. Et je crois que, jour après jour, la formation en travail social réussit de manière phénoménale à transmettre ces notions. Il n’en tient qu’à nous de les mettre en pratique.
Sincèrement,
Une amoureuse de la vie
Vous êtes-vous un jour posé cette question : est-ce que j’ai ce qu’il faut pour faire une différence?
J’ai toujours, depuis ma plus tendre enfance, eu une dévotion innée pour aider les gens. Du haut de mes cinq ans, j’aidais déjà ma tante dans son rôle de proche aidante, à prendre soin de mes grands-parents à domicile. Plus j’avançais dans l’adolescence, plus mon amour pour la santé grandissait. À ce moment, je rêvais d’être médecin, en partie poussée par le souhait de ma famille et par ma méconnaissance des autres professionnels de la santé. La vie cheminant, j’ai rempli les exigences afin de suivre ce parcours qui était tout tracé pour moi... jusqu’au moment où la perte soudaine d’une personne très chère à mes yeux se produise et me fasse changer de direction.
Mon questionnement, c’est là qu’il a commencé. Eh oui! En 12e année à la veille des inscriptions universitaires. À ce moment-là, je me suis demandé : est-ce que j’ai ce qu’il faut? Est-ce que moi, j’ai toutes les qualités nécessaires pour être cette personne qui vous tient la main dans les meilleurs moments, mais également dans les pires? Pourrais-je être une lueur d’espoir pour les gens qui ne voient que du noir? Suis-je, moi, assez exceptionnelle ou compétente? Des questions bien difficiles pour une adolescente de 17 ans.
Vous voyez, pour moi, être une professionnelle de la santé c’est être capable de transformer et d’améliorer la vie des gens chaque jour. Cette philosophie pesait lourd sur mes épaules et j’ai fini par douter de moi-même. J’ai alors opté pour mon deuxième choix de cours qui regroupait mon amour pour la santé et un de mes passe-temps, la cuisine. J’ai alors démarré mon cursus en nutrition à l’Université de Moncton, l’année suivante.
Il ne m’a fallu qu’une session pour me remettre en question et ne pas me sentir tout à fait à ma place. J’ai alors rencontré un conseiller en orientation qui m’a suggéré le programme de doctorat en médecine, le baccalauréat en science infirmière et la maitrise pour devenir infirmière praticienne. Le conseiller m’a non seulement guidée vers le chemin qui me convenait, mais il m’a permis de me poser une bonne question. Est-ce que je vais m’épanouir dans ce domaine?
L’année suivante, j’ai alors entamé le bac en science infirmière avec l’objectif de continuer en maitrise pour devenir infirmière praticienne. J’ai eu la chance d’apprendre auprès de professeures humaines, toujours disponibles et tellement brillantes. Ces mentores m'ont permis d’apprendre cette profession en constante évolution et de trouver ma vocation. Elles m’ont appris à avoir confiance en moi et en mes compétences. Elles m’ont appris que la profession d’infirmière, c’est aider, c’est guérir, c’est changer la vie des gens. C’est être à leur chevet, c’est être celle en qui ils ont confiance quand plus personne ne peut répondre à leurs questions. Moi, j’avais envie d’être cette personne. J’avais envie de faire une différence.
Est-ce que j’ai ce qu’il faut pour faire une différence? Oui. J’ai l’ambition, la passion et la dévotion pour ma profession. Est-ce que j’avais tout ce qu’il fallait pour être infirmière en amorçant mon baccalauréat? Sûrement que non. Selon moi, on ne nait pas infirmière, c’est notre passion pour les gens et notre apprentissage auprès de mentores qui nous permettent de devenir ces professionnels si respectés.
J’ai terminé mon programme et suis diplômée de l’UMCS site de Bathurst. Je travaille dans ma communauté comme infirmière immatriculée depuis presque six ans maintenant. À l’heure actuelle, je suis étudiante à la maitrise pour devenir infirmière praticienne dans cette même université. Comme lors de mon baccalauréat, je suis encore encadrée par des personnes inspirantes qui me poussent à me dépasser chaque jour et que j’ai l’honneur d’avoir comme professeurs. Est-ce que mon parcours va s’arrêter là? Je ne le sais pas encore, mais ce qui est sûr, c’est que je vais me donner tous les outils nécessaires afin de faire une vraie différence et de vraiment aider les gens.
Stéphanie Brideau, infirmière immatriculée, étudiante à la maitrise en science infirmière - infirmière ou infirmier praticien.
On va se le dire, la vie (incluant la vie universitaire!) n’est pas toujours facile. On se fait une idée dans sa tête de son parcours et finalement ce n’est pas du tout ce qu’on aurait cru. Si vous vous retrouvez dans mon histoire, j’espère sincèrement qu’elle vous servira de motivation. Allons-y avec cette montagne russe d’émotions!
J’ai déménagé de ma province natale pour poursuivre mon rêve d’être diététiste. Me voici dans une nouvelle province, apprenant une nouvelle langue (le chiac!) et ne connaissant personne. Méchant gros changement d’un seul coup! Je me souviens encore des émotions que je ressentais quand ma mère est partie après m’avoir donné un coup de pouce à déménager… Ouf, je me sentais seule. Heureusement, je suis une personne très sociable. Je me suis donc fait une amie rapidement et on est encore de super bonnes amies à ce jour.
Vient ensuite le début des classes. Pas facile de passer d’un cégep à une université. Mon adaptation se fait difficilement, ce qui fait que mes notes en souffrent. Ma première année ne se passe pas très bien. Mon programme de nutrition est contingenté en deuxième année, c’est-à-dire qu’il y a 20 places. Devinez qui se fait couper… La déception. La colère. Mais, je fais quoi maintenant?
Comme j’avais déjà un travail, je décide de quitter l’Université et de travailler à temps plein dans mon domaine (j’ai un diplôme d’une technique du cégep). J’aime mon travail, mais je rêve plus grand et je sais que je ne me vois pas faire ça toute ma vie. J’ai trop fait de sacrifices pour ne pas réussir mes ambitions. Je ne suis pas la première et je ne serai pas la dernière dans ce genre de situation. C’est le temps de rebrasser les cartes.
Après environ un an en poste, mon père et ma patronne m’encouragent à retenter ma chance. On va se le dire, je n’étais pas certaine d’en avoir le goût, encore moins de vivre un 2e échec. Je décide de me mouiller l’orteil en essayant une session universitaire pour monter mes notes. Le retour aux études après une expérience sur le marché du travail, ce n’est pas facile. Je suis plus vieille, mais je trouve que j’ai gagné en maturité. Je dois avouer que je ne m’ennuyais pas des projets, des laboratoires et des examens, mais c’est ce qui allait me permettre de réaliser mon potentiel. Donc, quand on veut, on peut! Effectivement, après une session, j’ai réussi à être acceptée en 2e année. C’est encore l’une de mes plus grandes sources de fierté!
Je suis maintenant en internat, soit la cinquième et dernière année de mon programme. Ce n’était vraiment pas facile. Encore aujourd’hui j’ai des hauts et des bas d’être encore à l’école à mon âge. Au moins, je sais que je vais avoir une carrière qui me passionne. L’important, c’est de croire en vous-même à votre plus bas et de vous entourer de gens qui y croient aussi.
Ne lâchez pas, vous y êtes presque.
Sarah, étudiante de 5e année au baccalauréat en nutrition
Les stages cliniques sont un tout autre univers que celui des cours universitaires. En tant qu’étudiante au doctorat professionnel en psychologie, j'ai attendu plusieurs années avant d'avoir enfin la chance (et quelle chance !) de voir à quoi ressemble une journée typique d'un psychologue en milieu hospitalier. Nous en parlons dans nos cours et entre amis, mais rien ne peut vraiment nous préparer à nos stages que de les vivre nous-mêmes. Je viens de terminer mon dernier stage dans mon programme de soins psychiatriques pour enfants et adolescents et j'ai dressé une liste d'événements quotidiens qui décrit bien mon expérience de stage et qui, je l'espère, pourra donner une meilleure idée à ceux qui se demandent, comme ce fut le cas pour moi, à quoi cela peut ressembler. Voici donc cette liste :
Être en stage, c'est avoir un pied encore à l'université (avec l’écriture d’une thèse) et un pied dans le milieu clinique. C'est voir notre superviseur sur le lieu de travail et réaliser qu'un jour, ce sera à notre tour de prendre notre place sur le marché du travail. C'est apprendre de nouveaux concepts chaque jour, douter de soi-même et puis se faire confiance. C'est passer de longues heures de supervision à élaborer, interroger et mettre en place le plan de traitement d'un patient. C'est avoir la patience de voir le succès d'un patient en thérapie. C'est avoir des journées chargées, apprendre à gérer plusieurs patients, tous avec des besoins différents. Faire un stage, c'est apprendre à faire preuve de créativité pour expliquer à nos patients un concept qui, nous le savons, pourrait les aider dans leur routine quotidienne. C'est vivre des jours où nous rions avec nos patients et d'autres jours où nous avons les larmes aux yeux en réalisant les adversités que nos patients ont dû surmonter pour arriver là où ils sont aujourd'hui et à quel point ils sont résilients. Faire un stage, c'est aussi apprendre à mieux se connaître, à devenir la version du psychologue à laquelle on aspire grâce à l'expérience que l'on acquiert jour après jour. C'est aussi se faire des amis parmi nos collègues et pouvoir se parler des journées plus difficiles. Faire un stage, c'est aussi boire une autre tasse de café pour effectuer les heures de travail nécessaires tout en respectant les dates de remise des rapports. C'est aussi ressentir de la fierté à l’idée d’aider nos patients dans la prochaine étape de leur vie et à se réintégrer dans la communauté.
Et parmi cette liste que je pourrais continuer à vous décrire et qui caractérise la vie quotidienne d'un stage, ce qui m'a le plus marquée, c'est de voir la différence que nous faisons dans la vie de nos patients. Cette partie du travail n'a pas de prix. Être en stage en psychologie clinique, c'est porter en soi l'histoire de chacun de nos patients. C'est aussi construire une bonne relation avec nos patients pour qu'ils puissent nous faire confiance, dans toute leur vulnérabilité, afin que nous puissions les stabiliser, les soutenir dans les moments difficiles, leur donner une meilleure qualité de vie, et surtout, apporter une lueur d'espoir à beaucoup d'entre eux.
Isabelle Harrigan