#carrièresanté

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Sarah DeRoy

On va se le dire, la vie (incluant la vie universitaire!) n’est pas toujours facile. On se fait une idée dans sa tête de son parcours et finalement ce n’est pas du tout ce qu’on aurait cru. Si vous vous retrouvez dans mon histoire, j’espère sincèrement qu’elle vous servira de motivation. Allons-y avec cette montagne russe d’émotions!

J’ai déménagé de ma province natale pour poursuivre mon rêve d’être diététiste. Me voici dans une nouvelle province, apprenant une nouvelle langue (le chiac!) et ne connaissant personne. Méchant gros changement d’un seul coup! Je me souviens encore des émotions que je ressentais quand ma mère est partie après m’avoir donné un coup de pouce à déménager… Ouf, je me sentais seule. Heureusement, je suis une personne très sociable. Je me suis donc fait une amie rapidement et on est encore de super bonnes amies à ce jour.

Vient ensuite le début des classes. Pas facile de passer d’un cégep à une université. Mon adaptation se fait difficilement, ce qui fait que mes notes en souffrent. Ma première année ne se passe pas très bien. Mon programme de nutrition est contingenté en deuxième année, c’est-à-dire qu’il y a 20 places. Devinez qui se fait couper… La déception. La colère. Mais, je fais quoi maintenant?

Comme j’avais déjà un travail, je décide de quitter l’Université et de travailler à temps plein dans mon domaine (j’ai un diplôme d’une technique du cégep). J’aime mon travail, mais je rêve plus grand et je sais que je ne me vois pas faire ça toute ma vie. J’ai trop fait de sacrifices pour ne pas réussir mes ambitions. Je ne suis pas la première et je ne serai pas la dernière dans ce genre de situation. C’est le temps de rebrasser les cartes.

Après environ un an en poste, mon père et ma patronne m’encouragent à retenter ma chance. On va se le dire, je n’étais pas certaine d’en avoir le goût, encore moins de vivre un 2e échec. Je décide de me mouiller l’orteil en essayant une session universitaire pour monter mes notes. Le retour aux études après une expérience sur le marché du travail, ce n’est pas facile. Je suis plus vieille, mais je trouve que j’ai gagné en maturité. Je dois avouer que je ne m’ennuyais pas des projets, des laboratoires et des examens, mais c’est ce qui allait me permettre de réaliser mon potentiel. Donc, quand on veut, on peut! Effectivement, après une session, j’ai réussi à être acceptée en 2e année. C’est encore l’une de mes plus grandes sources de fierté!

Je suis maintenant en internat, soit la cinquième et dernière année de mon programme. Ce n’était vraiment pas facile. Encore aujourd’hui j’ai des hauts et des bas d’être encore à l’école à mon âge. Au moins, je sais que je vais avoir une carrière qui me passionne. L’important, c’est de croire en vous-même à votre plus bas et de vous entourer de gens qui y croient aussi.

Ne lâchez pas, vous y êtes presque.

Sarah, étudiante de 5e année au baccalauréat en nutrition