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Salut à toutes et tous! Je m’appelle Mélissa Frenette et j’ai 24 ans. Récemment diplômée du baccalauréat en travail social, je suis de retour cette année pour ma deuxième rentrée d’automne à la maîtrise dans le même domaine à l’Université de Moncton! Je suis ici aujourd’hui pour vous partager une réflexion éclairante sur mon parcours.

Nous sommes nombreux à nous engager dans le baccalauréat en travail social avec le désir primaire d’aider les autres et de faire une différence. En tout cas, c’était bien le mien. Toutefois, de plus en plus, le discours véhiculé est de, tout d’abord, prendre soin de soi. On nous dit; « Pensez à vous », « Écoutez-vous », « Connaissez vos limites », « Apprenez à dire non », etc. Pendant longtemps, je me suis sentie déchirée par ces propos, parce que n’était-on pas en travail social pour penser aux autres, et non à soi? N’était-on pas là pour saisir les opportunités, donc dire oui, oui, oui et faire une différence? Mais alors, au fil du temps, des expériences de stages, des rencontres avec les professeur(e)s et les superviseur(e)s en formation pratique, j’ai compris ce qui me semble maintenant évident.

Il faut tout d’abord apprendre à se connaître soi-même pour être en mesure d’aider les autres. Dans cette optique, deux mots reviennent souvent dans la formation en travail social : conscientisation et sensibilisation. À vrai dire, il est presque essentiel d’être conscient(e) du monde qui nous entoure et des problématiques sociales, mais on se doit avant tout d’être conscient(e) de nous-même et de nos réactions face à ce monde. Il faut être sensible à notre environnement, mais sensible aussi à la petite voix à l’intérieur de nous qui crie haut et fort. Je crois que cela fait partie de notre devoir en travail social de comprendre ceci afin d’être en mesure de faire le pont et de maintenir la connexion qui nous unit les un(e)s aux autres.

Tout compte fait, ce n’est pas de penser qu’à soi. C’est plutôt de penser à soi, donc connaître ses forces et ses limites, pour être en mesure de penser aux autres. Sans cette première étape cruciale, qui fait nécessairement partie de la formation en travail social, il nous serait impossible de comprendre notre potentiel. Il nous serait impossible de connaître nos limites, limites sans lesquelles il deviendrait parfois plus néfaste que bénéfique d’intervenir. C’est alors de se donner la permission de prendre quelques années de notre vie pour apprendre, comprendre, grandir et ensuite recevoir un diplôme contribuant à nous aider à faire une différence. Enfin, c’est de prendre le temps de penser à nous afin de pouvoir par la suite être un peu plus altruiste (It’s to be selfish to be able to be selfless). Et c’est peut-être le fait que nous oublions parfois ce deuxième segment, nous servir de nos connaissances de nous-même pour aider les autres, qui nous laisse vide et en quête de sens et d’appartenance. Nous sommes nés pour contribuer, pour nous entraider, pour avancer ensemble. Et je crois que, jour après jour, la formation en travail social réussit de manière phénoménale à transmettre ces notions. Il n’en tient qu’à nous de les mettre en pratique.

Sincèrement,

Une amoureuse de la vie