Vous vous posez mille et une questions sur la profession d’infirmière ou infirmier, et les études qui y mènent ? Alors suivez-nous sur le campus d’Edmundston à la rencontre de Cathie Cyr, étudiante en 2e année en science infirmière et ambassadrice du CNFS, et de sa professeure, Tina Emond.
Bonjour Tina, bonjour Cathie ! Merci de nous recevoir ici, au campus d’Edmundston. Nous sommes dans l’une des trois salles de laboratoire du Secteur science infirmière. Qu’apprennent les étudiantes et les étudiants ici ?
Cathie : Nous effectuons nos apprentissages par simulation clinique (APS). Nous pratiquons plusieurs interventions professionnelles sur des mannequins spécialisés et utilisons les mêmes équipements que dans les milieux de soins. Par exemple, en première année, nous avons appris à prendre une tension artérielle. Chaque année, nous acquérons de nombreuses nouvelles techniques et connaissances !
Tina : Ces salles de laboratoire, idéales pour apprendre, sont à la fine pointe de la technologie et simulent fidèlement le milieu hospitalier.
Combien de temps dure le baccalauréat en science infirmière ?
Tina : Ce baccalauréat dure 4 ans. La première année est consacrée aux soins de la personne en santé. Comme exemples, nous abordons l’enfant en santé, la grossesse normale et la saine sexualité. En deuxième année, on introduit les soins en situation chronique tels que certaines maladies pulmonaires et certains cancers. En troisième année, les étudiants explorent des problématiques plus aigües comme la gastro-entérite chez l’enfant et les soins relatifs à l’accouchement. En quatrième année, on étudie les soins complexes et critiques, soit ceux liés aux grands brûlés, aux victimes de traumatismes crâniens. On simule également une situation de désastre avec une équipe multidisciplinaire.
Quand commencent les stages ?
Cathie : Les stages commencent dès la première année ! Au premier semestre, dans le cadre d’une activité de promotion de la santé, nous avons passé une journée dans une école et une journée dans un foyer de soins pour promouvoir des saines habitudes de vie, comme d’avoir une bonne alimentation, de pratiquer des activités physiques régulières. Après Noël, nous sommes partis en stage en foyer de soins pour mettre en pratique les soins de base que nous avions tout juste appris : aider à l’alimentation, donner un bain partiel. Personnellement, j’ai adoré l’expérience, notamment le contact avec les gens et le travail en équipe.
Tina : Les stages vont permettre aux étudiants d’avoir un aperçu du travail de l’infirmière ou de l’infirmier, mais aussi d’acquérir des compétences essentielles : une capacité d’analyse et de pensée critique, du leadership, des habiletés relationnelles et de travail en équipe avec d’autres professionnels de la santé. C’est ainsi qu’ils se préparent efficacement à la profession infirmière !
Quelles perspectives d’avenir le marché du travail offre-t-il aux infirmières et infirmiers au Nouveau-Brunswick ?
Tina : On a toujours eu besoin d’infirmières et d’infirmiers, et les besoins se font encore plus pressants ! Le vieillissement de la population, la démographie changeante, les départs à la retraite des professionnels du soin sont autant de facteurs qui nécessitent l’embauche de nouvelles infirmières et nouveaux infirmiers au Nouveau-Brunswick, et particulièrement dans notre région.
Cathie, pourquoi as-tu choisi d’étudier au campus d’Edmundston ?
Cathie : C’est simple : le campus est près de chez moi ! Et puis, j’aime le fait que ce soit un petit campus : avec les autres étudiants et les professeurs, on est comme une petite famille. Les professeurs nous connaissent bien et sont vraiment accessibles. Il y a aussi beaucoup d’activités universitaires, c’est le fun ! Par exemple, cette année, je suis ambassadrice du CNFS, et impliquée au niveau du mentorat, un programme d’aide aux étudiants ! Et là, il va falloir quasiment que j’y aille, parce que c’est à mon tour d’être au bureau !
PERSPECTIVES DE CARRIÈRE
Trois questions à Tina Emond
Professeure adjointe au Secteur science infirmière de l’Université de Moncton, campus d’Edmundston, Tina Emond enseigne principalement aux étudiants de première et de troisième années. Infirmière de formation, elle supervise aussi des cliniques en milieu hospitalier avec les étudiants.
Quel parcours d’études avez-vous suivi ?
J’ai commencé par un baccalauréat en science infirmière au campus d’Edmundston pour ensuite travailler à l’Hôpital régional d’Edmundston comme infirmière de chevet. J’ai par la suite effectué pendant six ans des études de maîtrise au campus de Moncton, à distance, à temps partiel. Aujourd’hui, je suis en voie de terminer mes études doctorales, à distance, à l’Université Laval au Québec.
Pourquoi avez-vous choisi la profession d’infirmière ?
C’est une profession qui offre de multiples possibilités ! On peut travailler auprès de clientèles diversifiées telles que des personnes âgées en foyer de soins ou auprès de personnes qui sont touchées par des problèmes de santé mentale. On peut aussi œuvrer dans différents champs d’expertise tel que l’enseignement, la gestion et la recherche ! Et ce ne sont là que quelques exemples. On a aussi la possibilité d’aller travailler partout dans le monde ! Et, bien sûr, c’est une profession qui ne connaît pas la routine, et pour lequel on apprend tous les jours ! Mais surtout, on fait une réelle différence dans la vie des gens : voir dans leurs yeux comment ils apprécient les soins qu’on leur a offerts est le plus beau des cadeaux !
Qu’est-ce qui vous plait dans le rôle de professeure ?
J’aime transmettre ma passion pour les soins infirmiers. Je suis fière d’initier les étudiants à une profession qui est, je dois dire, vraiment valorisante quand on réalise les bienfaits que l’on peut apporter aux personnes qu’on accompagne.