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Depuis avril 2019, les aînés volontaires du Faubourg du Mascaret, du Grand Moncton bénéficient d’un accompagnement pour rester en bonne santé, grâce au projet « Pivot santé pour aînés ». Rencontre avec la gestionnaire de projet, Danielle Thériault.

Danielle Thériault photo

Qu’est-ce qui vous a amenée à travailler dans la recherche, et plus particulièrement en gérontologie ?

Au début de mes études postsecondaires, lors de mon baccalauréat en psychologie, j’ai eu l’occasion de travailler en tant qu’assistante de recherche au centre d’études du vieillissement à l’Université de Moncton. Cette expérience a été un déclic : pour moi, la gérontologie est plus qu’un projet de recherche. Je vois cette discipline comme une valorisation des personnes à travers l’échange. Les aînés portent en eux le savoir de la société !

Par la suite, lorsque j’ai terminé mon bac en 2014, je me suis orientée vers une maîtrise en gestion des services de santé que j’ai terminée en 2016, puis un bac en science infirmière que je prépare actuellement à temps partiel. C’est ainsi qu’en janvier 2019, j’ai eu la chance de rejoindre l’équipe de Suzanne Dupuis-Blanchard, directrice du Centre d’études sur le vieillissement (CEV) et titulaire de la Chaire de recherche en santé CNFS - Université de Moncton sur le vieillissement des populations, pour mener le tout nouveau projet « Pivot santé pour aînés ».

Qu’est-ce que le projet « Pivot santé pour aînés » ?

« Pivot santé pour aînés » est un projet pilote mené par la Chaire de recherche en santé CNFS - Université de Moncton sur le vieillissement des populations. Il vise à devenir un centre d’expertise multidisciplinaire dans les services de santé, en vue de soutenir le mieux-être et le maintien à domicile des aînés, et leur qualité de vie. Dans ce cadre, nous offrons un accompagnement aux aînés francophones, nous agissons pour le développement de la formation interdisciplinaire, et promouvons la recherche collaborative entre les chercheurs et les partenaires du PSA.

Quelles activités offrez-vous aux aînés ?

Les premières activités ont débuté en avril 2019 au Faubourg du Mascaret, au bénéfice des aînés volontaires des pavillons Gallant et LeBlanc ; elles sont également offertes de façon virtuelle à d’autres personnes âgées habitant le Grand Moncton et au-delà. Lorsque cela est possible, nous effectuons un suivi personnalisé : nous mesurons leur taille, prenons leur tension et les pesons. Nous organisons des sessions éducationnelles (webinaires, ateliers…). Nous leur proposons des sessions de méditation, de yoga, d’aérobique, de tai-chi… Nous travaillons avec de nombreux partenaires : les étudiants des différentes écoles de santé de l’Université de Moncton, l’école de travail social, l’École Carrefour de l’Acadie, et différents instructeurs de la communauté.

Comment avez-vous pu poursuivre ces activités cette année, en temps de pandémie ?

La Covid-19 a entraîné de nombreux défis, mais nous nous sommes adaptés à la situation. Pendant la phase rouge, des activités ont dû être suspendues. En phase jaune, nous avons poursuivi le projet, en présentiel dans le respect des règles du Faubourg du Mascaret et celles définies par la santé publique, et en développant nos activités en format virtuel. Nous offrons des sessions d’aérobique ou de yoga sur Zoom, par exemple. Lorsque le beau temps est de la partie, nous organisons des activités à l’extérieur, comme du tai-chi par exemple.

Quels premiers résultats avez-vous obtenus ?

L’évaluation que nous avons réalisée juste avant la pandémie a révélé des résultats incroyables, démontrant combien le volet préventif a sa place dans le milieu communautaire : il permet notamment aux personnes âgées de gagner en autonomie, et de prévenir les problèmes de santé. Tous les répondants ont déclaré que ces activités avaient eu un impact positif : ils ont appris beaucoup sur leur santé ; ils disaient aussi s’impliquer davantage pour rester en bonne santé, et avoir gagné en souplesse et en force physique. De leurs points de vue, ces activités ont également eu des bienfaits sur leur santé sociale et communautaire : ils ont renforcé leur sentiment d’appartenance, et développé des amitiés. Au chapitre de la santé psychologique et mentale, ils ont déclaré avoir ressenti une réduction du stress.

Aujourd’hui, quels sont vos projets ?

J’ai l’intention de poursuivre dans la recherche et faire un doctorat dans le domaine du vieillissement et de la santé mentale.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui hésitent à se lancer dans le domaine de la gérontologie ?

La gérontologie est une voie en plein développement, idéale pour ceux qui souhaitent travailler dans un milieu où l’innovation est omniprésente. De nombreuses opportunités vont se présenter à l’avenir, par exemple dans le domaine du maintien à domicile !