Le 31 janvier dernier, c’est une véritable scène chaotique qui attendait les personnes étudiantes de quatrième année du baccalauréat en science infirmière et celles des programmes de techniques correctionnelles et parajudiciaires du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB) d’Edmundston.
Cette simulation de désastre, laboratoire ultime du programme de science infirmière, marque souvent les esprits des personnes qui doivent sauter tête première dans cet exercice. Imaginez cette scène où règnent désordre et confusion : des détonations retentissent, des personnes en état de choc crient à l’aide, des figurants aux maquillages saisissants présentent des blessures graves, telles que des fractures, des traumatismes crâniens ou encore des éviscérations… L’espace, allant des laboratoires jusqu’à l’agora du troisième étage, est aménagé en trois zones distinctes : un centre d’évacuation, un centre de triage et une section des urgences. Dans ce climat de haute tension où chaque geste compte, une équipe est chargée de prioriser et d’évacuer les blessés en fonction de la gravité de leur état, en appliquant les techniques d’évacuation apprises en cours.
Une fois transportés au centre de triage, les blessés sont pris en charge par une autre équipe qui procède à une évaluation rapide selon la méthode START (Simple Triage And Rapid Treatment). Les personnes blessées sont classées selon des codes de couleur : rouge pour les cas critiques nécessitant une prise en charge immédiate, jaune pour les blessés graves, mais stables, vert pour les cas mineurs et noir pour les personnes décédées ou ayant des blessures fatales ne laissant aucune chance de survie. Après l’administration des premiers soins, les patients sont transférés aux urgences pour une évaluation plus approfondie et une prise en charge adéquate.
Pour leur part, les étudiantes et étudiants affectés à l’urgence, installés dans les laboratoires, procèdent aux évaluations primaires et secondaires afin d’obtenir un aperçu global de l’état de santé des victimes, une étape décisive pour la suite de la prise en charge (administration de soins immédiats, stabilisation des fonctions vitales).
Grâce à un excellent travail d’équipe, une préparation rigoureuse de la part des professeurs et l’engagement des personnes étudiantes, cette simulation a été un franc succès. Elle a permis aux étudiantes et étudiants de mettre à l’épreuve les compétences développées tout au long de leur formation ainsi que leur capacité de travailler en équipe et sous pression.
Vous vous demandez si la profession infirmière est faite pour vous? Imaginez-vous dans une situation semblable où sauver des vies devient une seconde nature. Qui sait, c’est peut-être ici que pourrait commencer votre prochaine aventure…
Wisseberthe Dumas, étudiante de 4e année en science infirmière, campus d’Edmundston